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 « I wish I could blame it on the choreography (...) » feat. Elias Salender

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« I wish I could blame it on the choreography (...) » feat. Elias Salender Vide
MessageSujet: « I wish I could blame it on the choreography (...) » feat. Elias Salender   « I wish I could blame it on the choreography (...) » feat. Elias Salender EmptyMer 20 Oct - 9:50

« (...) but it's not a musical. I just had a clumsy moment. »


Eileen s’était installée à une table du Starbucks après avoir commandé un chocolat chaud. Elle avait rêvassé devant les panneaux en attendant que ce soit son tour, se demandant quels goûts devaient avoir les différents cafés, et quand était venu son tour, elle avait simplement pris un chocolat chaud avec de la crème. Elle n’avait jamais vraiment supporté le café et ce, depuis sa plus tendre enfance. L’odeur lui donnait chaque fois envie d’y tremper ses lèvres mais elle savait que c’était une mauvaise idée aussi laissait-elle ses rêves à ce qu’ils étaient : le simple fait d’imaginer, sans passer à l’acte. Elle avait appris à agir ainsi au cours de ces cinq dernières années. Cela aidait à diminuer la frustration engendrée par l’impossibilité de certaines choses qu’elle aurait aimé faire mais qu’il lui était impossible de mettre à l’œuvre pour l’une ou l’autre raison. Alors elle laissait son imagination faire le reste. Lorsqu’elle avait envie de tordre le cou de quelqu’un qui l’agaçait au plus haut point, elle laissait son esprit le faire. Elle achevait son adversaire, comme bon lui semblait et triomphait toujours au final. La vie était bien plus simple à accepter lorsqu’on se laissait aller de temps en temps. Eileen était suffisamment préoccupée, elle aussi avait droit à des moments d’égarement, à des moments de calme et, il fallait bien l’avouer, depuis qu’elle était inscrite à MVU et que les enfants étaient confiés à leur grand-mère paternelle, les choses s’étaient un peu calmées. Pas au point de lui éviter des petits désagréments de la vie, cependant. En effet, elle était là pour une raison bien précise : rencontrer quelqu’un. Quelques jours plus tôt, par maladresse ou distraction, au choix, elle avait bousculé un jeune homme et tous deux avaient lâché leurs notes. Elle s’était confondue en excuses, évidemment, avait rassemblé ce qu’elle pensait être ses feuilles et avait quitté le garçon assez rapidement, ne désirant pas s’étendre plus longuement sur ce moment gênant. Mais elle avait constaté en revenant chez elle que toutes les pages ne lui appartenaient pas, la plupart étaient les siennes, mais il y en avait une dizaine qui n’étaient vraiment pas les siennes. L’écriture était différente, et il devait s’agir d’un cours différent aussi parce qu’en lisant ce qu’il était soigneusement repris sur les feuilles, piquée par la curiosité, elle avait découvert quelque chose de tout neuf et fort intéressant. Mais il ne pouvait y avoir qu’un propriétaire et les pages qu’il lui manquait à elle devaient certainement se trouver parmi les notes de ce même propriétaire. Eileen s’était donc arrangée comme avait pu pour qu’ils se retrouvent et fassent un échange et pourquoi pas autour d’un café ? Elle n’y voyait nullement un moyen de faire plus ample connaissance avec Elias – elle avait repéré son prénom, sur l’une des fiches qui ne lui appartenaient pas – mais tout simplement une façon de rendre à Elias ce qui lui appartenait. Libre à lui de s’en aller dès qu’il aurait récupéré son dû. Elle, elle allait remettre ses notes en ordre immédiatement, tant qu’il lui restait une idée de la structure du cours donné par l’éminent professeur. Plus le temps passait, plus ses souvenirs s’effritaient et bientôt, elle devrait demander à quelqu’un ses notes pour pouvoir comparer les siennes à une prise nette et ordonnée. Vraiment, elle préférait s’éviter ce désagrément, perdre encore du temps, de l’énergie et surtout, de l’espoir. Car elle se fatiguait plus rapidement que ses camarades, chaque échec, chaque retard l’éprouvait davantage et lui donnait le sentiment qu’elle ne s’en sortirait pas. Pas après avoir quitté le circuit universitaire depuis si longtemps. La seule force qu’il lui restait, c’était sa volonté, sa détermination. Elle avait toujours été tenace, malgré son incertitude, son manque de confiance en elle. Il avait bien fallu qu’elle puise profondément dans ses ressources pour élever deux enfants en bas âge, il lui en fallait presque autant pour suivre des cours à longueur de journée. Dans son souvenir, tout lui semblait plus simple, plus aisé, plus naturel. Alors l’épuisement l’ayant à l’usure, elle se montrait plus maladroite, plus stressée, plus émotive, et Dieu si elle détestait faire preuve d’une telle faiblesse. Mais ce n’était pas la fin du monde. Elle allait rendre les notes à leur propriétaire, récupérerait les siennes et les choses reprendraient leur cours normal.
Elle attendait depuis une dizaine de minutes, sirotant son chocolat chaud tout à son aise, lorsqu’Elias poussa la porte du Starbucks. Eileen leva instinctivement la main pour attirer son attention et lui signaler sa présence. Son geste eut l’effet escompté, le jeune homme la remarqua. Esquissant un sourire, Eileen le laissa aller commander s’il en avait envie, et entreprit de faire un petit tas parfait avec les feuilles du jeune homme. Lorsqu’il la rejoignit enfin, Eileen leva les yeux et le salua :

« Bonjour. Tu vas bien ? Tu veux t’asseoir un instant ? »

À vrai dire, elle ne savait pas vraiment par où commencer, elle n’avait pas l’habitude de se retrouver avec un inconnu autour d’une table. Plutôt effacée, elle gardait sa vie bien compartimentée et veillait à choisir les personnes avec qui elle s’entendait bien. Elias, elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam, ce qui chamboulait quelque peu ses habitudes.
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« I wish I could blame it on the choreography (...) » feat. Elias Salender

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