BEAUTY AND THE GREEKS
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 « i would never do, never » - weenie&alexis

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« i would never do, never » - weenie&alexis Vide
MessageSujet: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyVen 24 Sep - 3:16

« i would never do, never » - weenie&alexis Dox92h« i would never do, never » - weenie&alexis I3513

« this is where i say i've had enough,
and no one should ever feel the way that i feel now.
a walking open wound, a trophy display of bruises
and i don't believe that i'm getting any better, any better.

so don't be a liar,
don't say that "everything's working" when everything's broken.
and you smile like a saint, but you curse like a sailor
and your eyes say the joke's on me. »




FLASHBACK

Mes pieds glissent sur le trottoir et je n’arrête plus de parler. Je sais que Weenie ne m’entend pas. Qu’elle ne m’écoute pas plutôt. Mais c’est plus fort que moi. Je parle parce qu’avec la blonde, c’est facile d’enchaîner des mots et que je sais que ça ne sera pas le cas dans mon prochain cours de trois heures dans lequel aucun des visages voisins ne me sera connu. Je glisse mes pouces sous les bretelles de mon ringard sac à dos et profite des rayons de soleil qui s’élèvent encore sur l’horizon. Le bâtiment où j’abandonne la jeune Newport approche et alors que ma petite histoire sur mes devoirs de la veille n’en est qu’à la moitié, la blonde fait volte-face pour s’emparer de mes lèvres. Ça me choque. C’est pas du tout mon genre, les rapprochements en public. À quoi bon de toute manière. Je mets subitement fin au baiser impulsif et alors que mon visage se résume par une interrogation entière, je lis sur ses lèvres le genre de réplique qui me chavire complètement.
    WEENIE – « Désolée… »

Comme dans les films, de cette prise de vue révélatrice, j’aperçois la silhouette de Warhol par-dessus l’épaule frêle de la jeune femme. Je joue l’indifférente – même si le talent d’actrice est pratiquement absent chez moi – et offre le plus grand faux sourire possible. Je lui envie un petit coup de tête en guise de salutation et dévie ma route. C’est la meilleure chose à faire, je le sais. De toute façon, je ne peux pas arriver en retard en cours. Principe numéro un implanté durement dans mes racines. N’empêche que je sais que le cours à venir va être inutile. Trois heures à fixer le tableau et le professeur dans sa prestation magistrale, l’esprit en constant questionnement sur l’issue de cette rencontre impromptue. Warhol, elle me fait chier, par principe. « Principe numéro deux implanté durement dans mes racines. »

FIN DU FLASHBACK


Je suis nulle en dialogue, nulle sur la communication. La preuve, en trois heures de casse-tête à choisir les mots, à introduire le sujet avec subtilité, ma première phrase offerte à Weenie au retour des cours, fût la phrase la plus directe, la moins travaillée au monde. Mon ton est naturel, c’est déjà ça.
    ALEXIS – « Comment ça a été tout à l’heure avec Warhol? »

Je dépose mon sac sur le haut tabouret prenant place face au comptoir de sa cuisine avant de contourner l’îlot massif pour me plonger la tête dans le réfrigérateur. J’agrippe le contenant de jus, l’agite fermement - en délaissant la porte de l’électroménager qui se referme d’elle-même – et dévisse le bouchon en déposant les deux parties subséquentes sur la surface claire et lisse du comptoir. Weenie elle, n’a toujours pas réagi depuis mon arrivée, adossée aux armoires, le regard perdu dans le vide. Son corps s’anime pourtant, dans des gestes réguliers - arrachant un raisin à la grappe humide qu’elle tient dans une main, l’amenant sans conviction à ses lèvres – mais sa pensée ère bien loin. L’espace d’un moment, j’oublie ma quête de verre et je pivote sur moi-même, fixant ses oreilles. Pas de fils blancs, pas de musique au plafond dans ses tympans. J’expire, le bras toujours suspendu à une armoire entrouverte et réplique, avec une peu plus de vigueur et de volume, une réplique qui a meublé mon enfance.
    ALEXIS – « Hé-oh, la terre appelle Weenie! Avec Warhol, ça a donné quoi? »

Elle cligne des yeux, et réalise la conversation que j’entame – que j’essaie d’entamer – avec elle. Elle repousse ses cheveux derrières ses oreilles, dans un geste qui m’illumine le regard sans que je ne l’explique et je m’empare enfin d’un verre que je dépose sur la surface vitrifiée, désormais face à la jeune Newport. Alternant mon regard entre mon versage maladroit et les réactions retardées de la blonde, je patiente quelques secondes de plus, bien trop curieuse pour supporter un blanc pareil comme réponse. Je n’ose pas boire une gorgée, j’attends simplement. Mes paumes s’apposent sur le comptoir, me mordillant l’intérieur de la joue de cette manie dont je ne me défais pas. Peut-être que mon regard est trop persistant, n’empêche que Weenie délaisse sa petite collation à côté du lavabo et traverse la distance minime nous séparant. Je sens ses iris sondés les miens et sa main file dans mon cou. Je fige, mes respirations s’exagérant, mon métabolisme soudainement en dette d’oxygène. Ses sourcils se soulèvent alors qu’un sourire ravageur s’étire sur ses lèvres. Le baiser que j’anticipais me surprend quand même. Je découvre ce petit goût fruité et mets quelques secondes à défaire les liens. Je me décale, le regard perplexe, levant la main entre nous deux, en signe d’arrêt. J’ai l’habitude, mais aujourd’hui, j’ai pas envie que les choses tournent comme ça. Pas envie de réparer les pots cassés que Warhol sème sur son passage. Pour une fois, j’aimerais que ça ne soit que Weenie et Alexis. Pas le couple, pas l’amour. Parce qu’entre nous, c’est pas ça. Mais j’aimerais que l’attirance entre nous – cette seule chose qui nous permet de ne pas se lâcher toutes les deux – ne soit pas le résultat d’une mésentente avec son ex. J’hoche de la tête de droite à gauche, sans arrêt. Mes paroles accompagnent le geste répétitif et atteignent les murs avec force. Je suis timide, mais avec Weenie, ce stade là est définitivement du passé.
    ALEXIS – « Si tu veux pas répondre, t’as qu’à le dire. Tu me dois rien, ça va. Mais j’crois qui a une limite à me faire passer pour la remplaçante de service. »

Je lui fais dos, agrippe le contenant à jus d’une main et le range au frais. Je me retourne, mais je n’ai pas particulièrement envie de voir sa réaction. J’aimerais qu’elle réponde, mais j’ai des petits doutes qu’elle ne le fasse. Elle n’a toujours pas bougé, mais ma gorge se serre à l’imaginer replonger dans ses pensées. Pensées où Warhol prend toute la place et où je ne suis qu’un léger brouillard qui camoufle le premier plan en cas de besoin. Y’a des jours comme ça, où ça ne me suffit pas, ça ne me suffit plus.
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 30 Sep - 0:56

« i would never do, never » - weenie&alexis Yvonne-yvonne-strahovski-12344241-100-100 « i would never do, never » - weenie&alexis 232b8a5f1ebeb3738dae9d6f0119e114
© livejournal


weenie & alexis


Les souvenirs sont toujours frais dans ma mémoire. Peu importe ce que je prétend, peu importe ce que j’essaie d’en dire. Je me rappelle de cette façon si particulière qu’avait Warhol de m’embrasser, les frissons qu’elle me provoquait lorsqu’elle faisait glisser ses mains le long de son dos, mon coeur qui battait à la chamade dès qu’elle s’approchait moindrement de moi. J’ai beau prétendre ne plus penser à elle, ne plus me souvenir de toutes ses petites choses, ne plus avoir besoin d’elle, j’ai l’impression que je n’arrive plus à me le faire croire, comme je n’arrive plus à le faire croire à personne d’autre. Autant je la déteste, autant elle déteste, et ça me rend complètement malade. Comment est-ce que l’amour a pu devenir une telle menace, pire qu’une pomme pourrie dans mon existence? J’aurais voulu claquer des doigts et tout oublier. Si seulement ça pouvait être aussi simple.

Je n’entends même pas la porte de l’appartement s’ouvrir alors que quelqu’un y pénètre exactement comme s’il était chez soi. Et puis, ça ne me fait pas capoter non plus, je suis particulièrement habituée aux visites imprévues et bien souvent, elles viennent toutes de la même et unique personne. Je fixe le mur au bout de la cuisine, un coude appuyé sur le comptoir alors que mon autre bras me permet de faire le mouvement qui apporte chacun des petits raisons de mon plat à ma bouche. Je ne goûte même pas le fruit qui se pose délicatement sur ma langue pour finir dans mon estomac dans un processus qui ressemble plus à une routine machinale qu’à une vraie collation où l’on profite de la moindre présence sur nos papilles gustatives. Une voix parvient peu à peu à mes oreilles, mais je n’écoute pas, je ne pourrais même pas dire à qui elle revient tellement je ne suis pas concentrée sur ce qui se passe autour de moi. « Comment ça a été tout à l’heure avec Warhol? » Tout ce que je retiens, c’est le prénom de Warhol. Elle continue de hanter mes pensées et je ne peux pas m’empêcher de rejouer notre dispute de ce matin dans mon esprit. Elle n’était pas particulièrement différente des autres que nous avions eu auparavant, qu’une maigre copie de ce que l’on faisait le mieux lorsque l’on se retrouvait l’une en face de l’autre; se détruire mutuellement à coups de répliques meurtrières. Nous étions toutes deux passées maîtres dans l’art de se faire mal, pourtant rien ne semblait être en mesure de nous arrêter. Et même si j’aurais voulu y mettre fin, il y avait quelque chose qui m’en empêchait. Comme si y mettre fin, c’était complètement mettre une croix sur Warhol. Et ça, je ne pouvais tout simplement pas.

« Hé-oh, la terre appelle Weenie! Avec Warhol, ça a donné quoi? » Et puis je retombe sur terre. Je ne suis plus dans ce monde où je peux penser à mon ex petite-amie sans me sentir mal de ce geste. Non, je suis dans la réalité où Alexis me regarde directement dans les yeux et me demande un compte rendu. Elle veut savoir, pourtant, je n’ai pas envie de lui dire. Je ne sais pas quoi lui dire en réalité. C’est tellement compliqué et d’un autre côté tellement pathétique, que je ne comprends même pas pourquoi elle continue de s’intéresser à mes drames personnelles avec mon ex. Alexis, c’est ce qui me permet d’oublier justement ces chicanes qui me torturent de l’intérieur et me brise peu à peu ce qu’il me reste de coeur. Je ne veux pas en parler et maintenant que j’ai remis les pieds sur terre, je n’ai même plus envie d’y penser. Tout ce qui m’intéresse à l’instant, c’est reprendre possession des lèvres de la jolie brune de cette même façon brutale et soudaine comme ce matin. Je sens ses yeux posés sur moi alors que je me rapproche dangereusement d’elle. Nos regards sont complètement mêlés l’un dans l’autre alors qu’un sourire se forme sur mes lèvres. Je passe ma main dans le cou de la jeune femme, y redécouvrant une peau toujours aussi douce et soyeuse alors que mes lèvres retrouvent les siennes dans un baiser qui fait en sorte que soudainement, je me sens un peu mieux, d’une façon complètement égoïste puisque je ne réagis pas aux repousses subtiles de la brune jusqu’à ce qu’elle mette carrément fin au baiser qui nous relie. Mon regard se pose sur ses petites mains qui ont créer la distance entre nous alors que sa tête continue de faire signe que non, ça ne marche pas comme ça. Soudainement, je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne comprends pas ce que j’ai fais de mal, peut-être tout simplement que je ne veux pas voir ce qui se trouve juste sous mes yeux. Et quelque chose me dit qu’Alexis ne restera pas sous silence, étonnamment.

« Si tu veux pas répondre, t’as qu’à le dire. Tu me dois rien, ça va. Mais j’crois qui a une limite à me faire passer pour la remplaçante de service. » Mes yeux s’arrondissent soudainement devant la scène que m’offre la jeune Miller. Décidément, c’est quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas aujourd’hui et qui contrairement à l’effet que la belle brune à sur moi normalement, ne fait qu’empirer cette journée qui a été drôlement désastreuse entre les cours tout aussi déprimant les uns que les autres et ma confrontation publique avec mon ex petite-amie, qui semble être aussi au milieu de la « conversation » à venir avec Alexis. « Qu’est-ce qui te prends soudainement? » C’est la première chose qui me vient en tête et pourtant, je sais qu’Alexis mérite tellement mieux que ça, tellement mieux que je lui offre jour après jour. Je ne comprends pas d’ailleurs ce qu’elle fait avec moi après tout ce temps. Ce qu’on entretenait, je me doutais bien que ce n’était pas son genre à elle. Et de savoir qu’elle me revenait tout le temps malgré tout me surprenait toujours un peu plus. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise sur Warhol? Tu sais très bien ce qui s’est passé aujourd’hui. On s’est engueulées en public et on a réussi à faire jaser tout le monde pour une bonne partie de la journée. J’vois pas ce qui t’intéresse là-dedans. » Ma voix se fait forte alors que j’ai jamais eu tendance à mâcher mes mots, peu importe ce que l’on me demande de dire. Techniquement, ce n’est pas de ses affaires. Deuxièmement, je me demande vraiment pourquoi elle vient placer le mot « remplaçante » dans sa phrase alors que ce n’est pas du tout le cas. Ce n’est pas ça, du moins ce n’est pas ce que je veux que ce soit. Mais comment l’expliquer pour qu’elle comprenne. « Et c’est quoi cette histoire de remplaçante? Je t’ai jamais demandé quoique ce soit Alexis. T’es pas là pour prendre la place de Warhol. » Elle est toujours dos à moi et pourtant, la seule chose que je voudrais vraiment, c’est pouvoir lire dans ses yeux ce qui se passe vraiment dans sa tête. Je change de place pour me retrouver face à elle et alors qu’elle tente de se retourner à son tour, je lui attrape les mains, l’empêchant de bouger complètement. « Qu’est-ce qui se passe? Si t’as plus envie de « ça », de nous deux, te fais pas prier. » Certes, je ne le laissais pas voir, mais je me doutais bien que sans Alexis, la douleur d’une « deuxième » perte serait beaucoup moins facile à gérer que maintenant, alors qu’elle était clairement là pour me faire oublier Warhol, sans que je ne sois prête à l’avouer à voix haute. 
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 30 Sep - 3:19

    WEENIE - « Qu’est-ce qui te prends soudainement? »


On dirait vraiment que ma réaction la surprend et je m’en offusque. Elle devrait me connaître, elle devrait savoir que je ne m’implique jamais à moitié dans quelque chose. Mais pour Weenie, c’est pas comme ça que ça marche et je serre les dents pour contrôler la réflexion qui me vient en tête. Je ne me soucie pas plus d’elle et de son côté indépendant qu’elle ne prend en considération mon besoin d’attachement. Je baisse les yeux sur le carrelage poussiéreux de la cuisine. J’ai les pommettes rosies, à mi-chemin entre la honte et la rage.

    WEENIE - « Qu’est-ce que tu veux que je te dise sur Warhol? Tu sais très bien ce qui s’est passé aujourd’hui. On s’est engueulées en public et on a réussi à faire jaser tout le monde pour une bonne partie de la journée. J’vois pas ce qui t’intéresse là-dedans. »
    ALEXIS – « Tu comprends pas… »


Et de défaite, je ne m’explique pas. J’en ai pas l’envie, pas le courage non plus. Je redeviens muette. Comme à chaque fois où les mots me seraient nécessaires. Mon murmure s’estompe, disparaît dans les murs fébriles de l’appartement. Je croise mes bras sous ma poitrine, agacée de la sentir si froide et distante alors que je n’arrive pas à faire de même. On nous prévient souvent – toujours plutôt – que dans des cas du genre, y’a toujours quelqu’un qui finit par se faire blesser. Je plisse le front à cette pensée que je préférerais éviter. Pourtant, l’évidence est là. La pauvre stupide qui croit que ça va bien se finir et qui se retrouve en mille miettes au final, c’est moi. Mes yeux se posent sur le verre de jus que je n’ai toujours pas entamé et qui patiente sur le comptoir, à portée de main. Ma respiration s’apaise jusqu’au moment où les mots de la jeune Newport m’attaquent. De ce ton fort et inébranlable qui me glace le sang.

    WEENIE - « Et c’est quoi cette histoire de remplaçante? Je t’ai jamais demandé quoique ce soit Alexis. T’es pas là pour prendre la place de Warhol. »
    ALEXIS – « Oh vraiment?! En fait, tu sais quoi, t’as raison. J’suis pas là pour prendre la place à Warhol, j’suis là pour dépanner jusqu’à ce qu’elle revienne. »


Je m’emporte. Comme une gamine qui ne sait rien faire d’autre. J’entends ses mouvements, son impatience. Son visage apparaît devant moi et je fronce les sourcils en tentant de nouveau à fuir son regard. Être à nue devant elle, c’est l’impression que j’ai quand elle pose ses grands yeux pairs dans les miens. Peut-être que je suis trop émotive, j’en sais rien. Mais je m’éclipse de osn champs de vision. Ses mains agrippent les miennes. Ça me frissonne le long des bras et je baisse le regard sur nos mains liées. L’espace d’une seconde, je me sens spéciale et ça, ça c’est ce que j’obtiens de notre relation non-exclusive. Des secondes; séparées, étalées et minimes. Elle cherche mes yeux, mais je ne suis pas encore prête à l’affronter directement. Je fuis, observant les alentours sans intérêt particulier.

    WEENIE - « Qu’est-ce qui se passe? Si t’as plus envie de « ça », de nous deux, te fais pas prier. »
    ALEXIS – « Y’a même pas de « nous deux » qui tienne. »


Ça sonne si doux que je m’en veux de briser le tout avec une vois vexée et brisée. Ma gorge tremble, j’ai les yeux humides de larmes que je peine à retenir. Je me mordille la lèvre inférieure, m’obligeant à croiser ses iris. Ma respiration se bloque alors que je lâche ses mains, en quête de liberté et d’air frais. Mes poumons se remplissent enfin d’air alors que je lève les yeux au plafond, haussant les épaules en signe d’abandon. Je déglutis difficilement, une boule obstruant carrément ma gorge asséchée. Je sais que je dois parler, je formule sans cesse les mots dans l’ordre idéal qu’ils devraient prendre. Mais ça n’a rien de la structure d’une texte de français, non, j’écris présentement le script d’un drame d’amour. Mon drame d’amour. C’est drôlement réaliste au final, quand mes phrases prennent forme et s’élève dans le silence momentané des lieux.

    ALEXIS – « Tu me dois rien, t’as raison. Et c’est ma faute si jm’attends toujours à plus. À partir de maintenant, je poserai plus de questions sur ta vie si c’est c’qui faut. Une relation non-exclusive, okay. C’est c’que tu veux, ça me va. Mais la journée où j’aurai trouvé ma « warhol », ça tiendra plus. »


Une larme s’échappe et glisse furtivement sur ma joue. Je ne veux pas m’emporter, parce que sombrer dans les pleurs, ça ne mène à rien et c’est irréversible. Je l’efface rapidement d’un revers de main et renifle brièvement en reprenant le contrôle sur mon corps en crise. Je vois son regard, l’acceptation qu’elle fait sans même prononcer un mot et ça me tue. Littéralement. J’avais beau me dire non impliquée dans cette relation, j’espérais encore. Encore et toujours. Et plus j’y pense, plus je panique et plus je panique, plus j’y pense. Je pose ma main contre ma poitrine, sentant mon cœur se fracasse contre ma cage thoracique avec toute l’énergie qu’il me reste. L’air me manque, je suffoque, littéralement. Je me recule, me penche vers l’avant en inspirant bruyamment le peu d’air qui se permet de traverser ma gorge nouée. J’ai rarement des crises d’asthme. Elles passent d’ailleurs toutes seules, sans médicament. Pourtant, à l’instant, ma gorge me brûle, mes yeux coulent parce que je n’ai plus la force de les retenir. Fermant les yeux, je n’écoute que ma voix intérieure qui fredonne une mélodie apaisante. Je sens les mains de Weenie encadrer mon visage, mais je ne focus que sur mon rythme cardiaque qui s’apaise enfin. Je me redresse enfin, ma respiration s’estompant dans le silence de la cuisine. Et là, je m’oblige à fixer Weenie. Son visage si parfait et si désolé, son regard inquiet et ses lèvres si invitantes. Je pourrais l’embrasser, histoire de profiter du seul avantage qui nous unit. Mais j’ai peur d’en perdre le souffle à nouveau. Alors je ne bouge pas et je me contente de poser une de mes mains dans son cou sans rien provoquer. De toute manière, la conclusion, c’est l’évidence même.

    ALEXIS – « T’en fais pas pour moi. C’est pas dans tes tâches, anyway. »
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 30 Sep - 4:18

Je ne comprends pas comment les choses avec Alexis ont pu passés de ce qui devaient être simples et agréables à quelque chose de compliqué et perturbant. Ce n’est pas ce que je voulais vivre avec elle, ce n’est pas ce que j’espérais, ce dont j’avais besoin. J’avais toujours eu cette manie de me mettre en avant de tout le monde, de prendre le plus de place possible peu importe où j’allais, et dans une relation avec la timide et silencieuse mademoiselle Miller, il était évident que j’y trouverais mon compte dans mes envies. Sauf que je n’avais pas songé suffisamment à ce qu’elle voulait, à ce que ça lui apportait vraiment tout ça, nous deux, notre relation, ce lien étrange qui nous unissait et alors que je commençais à me poser des questions à ce sujet, je réalisais qu’il était trop tard. Trop tard parce qu’Alexis ne me laisserait pas le temps de comprendre ce qu’elle voulait, le pourquoi du comment, la raison qui expliquait pourquoi elle semblait si mal à l’aise soudainement. Parce qu’elle allait me mettre devant le fait accompli et que je ne pourrais pas comprendre parce que je ne comprenais jamais. La compassion et la compréhension, je n’avais jamais été très forte à ce sujet. Et c’était quelque chose qu’Alexis avait probablement remarqué chez moi avant que je ne puisse dire si elle allait bien ou mal en temps normal. J’étais une merde en relation humaine, ce n’était pas surprenant que ma relation amoureuse ait autant merdé. « Tu comprends pas.. » Merci de me le rappeler, mais je crois vraiment avoir été capable de deviner celle-là par moi-même. Je garde ma bouche fermée pour une fois, parce que j’ai vraiment pas envie de faire en sorte que la situation devienne pire qu’elle ne l’est là. J’aurais voulu lui demander qu’elle m’explique, qu’elle me dise ce que je ne comprends pas encore une fois, mais je ne voulais pas savoir. Au fond, j’avais toujours été meilleure lorsqu’il s’agissait de nier le problème plutôt que de l’affronter. Et c’était encore une fois ce que je m’apprêtais à faire.

« Oh vraiment?! En fait, tu sais quoi, t’as raison. J’suis pas là pour prendre la place à Warhol, j’suis là pour dépanner jusqu’à ce qu’elle revienne. » Pire qu’un coup de poignard. Je ne m’attendais clairement pas à ce qu’elle en aille autant dans le ventre, la petite brune. J’ai envie de gueuler soudainement, gueuler que c’est impossible, que Warhol et moi on ne reviendra jamais ensemble, que ce n’est pas fait pour être ainsi. Parce que ce ne l’est pas. Je veux dire, je ne peux pas m’imaginer présentement retourner avec elle, me rendre aussi vulnérable que je l’étais quand elle partageait ma vie, mon lit, mon coeur, qu’elle avait plein pouvoir sur ma personne. « Tu comprends pas plus que moi ça l’air. » J’essaie de garder mon calme le plus que je peux même si j’ai drôlement envie de tout foutre en l’air dans mon propre appartement. Il me faut presque tenter de garder un rythme cardiaque normal et contrôler ma respiration. Je ne veux pas me montrer aussi perturbée devant Alexis. Je ne veux surtout pas lui donner raison, oh ça non. « Je ne retournerais jamais vers Warhol. Tu comprends pas que si toi et moi, c’est ce que c’est, c’est bien parce que je peux pas me permettre de m’impliquer dans plus? J’te croyais brillante pourtant. » Elle n’était pas une remplaçante. Elle n’était pas plus un « en attendant ». Elle était Alexis et elle était ce qui rendait ma vie un peu moins merdique, peu importe la façon dont elle s’y prenait et la façon dont je lui faisais vivre mes sautes d’humeurs et mes envies. Sauf que je ne savais pas comment lui dire, je ne savais pas comment lui faire comprendre. Je ne savais pas non plus comment la remercier pour ce qu’elle faisait pour moi. Résultat; je semblais la faire souffrir. Et c’était plus fort que moi encore une fois, je ne savais pas comment faire autrement.

Je me retrouve finalement face à elle alors qu’elle cache toujours son visage. J’aimerais pouvoir plonger dans ses yeux, mais dans un autre sens je me doute fortement qu’elle y cache quelques larmes et je ne suis pas certaine d’être en mesure de gérer la tristesse de la jeune femme. Dès qu’il est question de sentiments, j’ai l’impression d’avoir perdu la main et ça me fais peur de me retrouver contrainte à affronter mes fantômes face à celle qui m’aidait généralement à tout oublier. « Y’à même pas de « nous deux » qui tiennent. » Et le pire, c’est qu’elle a raison. Au fond qu’est-ce qu’on est, ensemble toutes les deux? Deux filles qui prennent du bon temps? Une qui pour une raison ignorée se contente des bras de celle qui cherche extase et oublie dans les bras d’une jolie femme. Où était donc passée ce qui faisait de « nous » - peu importe ce qu’on est - quelque chose de simple? « Alors qu’est-ce que tu fais là? » Ma voix s’est adoucie alors que je remarque assez facilement qu’elle peine pour ne pas commencer littéralement à pleurer. Je ne pourrais expliquer pourquoi, mais ça me fais mal de voir la jeune femme ainsi et je me sens encore plus mal de savoir que c’est moi qui lui est provoquée un tel état. Étais-je un tel poison pour chaque femme que je touchais? J’aurais tant aimé la protéger de tout ça, elle qui semblait si fragile, si délicate à l’instant même..

« Tu me dois rien, t’as raison. Et c’est ma faute si j’m’attends toujours à plus. À partir de maintenant, je poserais plus de questions sur ta vie si c’est c’qui faut. Une relation non-exclusive, okay. C’est c’que tu veux, ça me va. Mais la journée où j’aurai trouvé « ma Warhol », ça tiendra plus. » La description que m’offrait Alexis de ce que l’on était, ou bien de ce qu’on allait devenir ne me plaisait pas autant que je voulais me le faire croire. Avant d’être mon amante, d’être mon soulagement dans ma détresse, elle avait d’abord été mon amie et de ne plus parler de ma vie avec elle, c’était comme si on devenait nécessaire l’une à l’autre seulement lorsqu’il s’agissait de sexe, mais étonnamment, je ne voulais pas baser ma relation avec elle que sur ça. Ça avait été le cas jusqu’à maintenant, mais alors que je réalisais la totalité de la chose, je remarquais que je ne voulais plus que ça. « On peut parler. J’veux dire, tu peux poser des questions sur ma vie, juste pas sur elle. Et puis j’te souhaite pas d’avoir une Warhol comme tu dis. Tu mérites mieux. » Weenie avec un coeur? Ou du moins une parcelle de ce qui aurait dû être un coeur? Décidément, on aura tout vu aujourd’hui.

Alexis ne semble pas bien aller du tout alors qu’elle tente de trouver son air. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas ce qu’elle a, tout ce que je sais c’est que ma stresse drôlement. Je passe ma main sur son visage, comme si ça pouvait l’aider d’une quelconque façon alors que je ne comprends même pas encore ce qu’elle a et je me contente de la regarder de mes yeux drôlement inquiets alors qu’elle croise à peine mon regard. Elle semble retrouver tranquillement sa respiration alors que mon coeur cesse de s’emballer de peur inutilement dans ma cage thoracique. Un léger silence plane autour de nous, rien de pesant toutefois. Une de ses mains frôle mon cou alors qu’aucune de nous n’ose briser la distance entre nous d’un geste qui pourrait nous être une nouvelle fois fatale. « T’en fais pas pour moi. C’est pas dans tes tâches, anyway. » Je soupire légèrement, un peu découragée de voir et de sentir le changement qui s’opère déjà entre nous deux. « Dis pas de connerie Lexie. J’sais que j’suis pas l’amie ni l’amante idéale, mais tu m’empêcheras pas de m’inquiéter pour toi si t’as mal. » La franchise, peu importe le prix, c’est toujours ce que j’avais fais. « Et ça vaut peut-être pas pour beaucoup, mais j’suis désolée, pour tout ça. Même si j’comprends pas tout, j’veux pas que ça devienne compliquée, nous deux. »
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyVen 1 Oct - 1:58

    WEENIE - « Tu comprends pas plus que moi ça l’air. »
    ALEXIS – « T’as la chienne. Pire même, t’as trop d’orgueil pour l’admettre. »


Elle s’énerve, c’est palpable. Ses sourcils se froncent subtilement, mais je le remarque. Parce que moi, Alexis Miller - la petite subtile qui passe inaperçue - je capte tout. Dans mon silence habituel, je prends la peine de tout voir, de tout remarquer. Son visage auparavant perplexe n’affiche plus que de la frustration. Mon cœur s’émeut dans ma poitrine et je baisse les yeux pour céder. J’ai dit ce qui me pesait tant, maintenant, fallait prendre mes distances. La provocation, ça me rend anxieuse et j’étouffe rapidement. Avec une personne au caractère si marqué comme Weenie, je préfère céder. C’est souvent ce que je fais. Souvent, sauf aujourd’hui. Elle s’explique de cette voix impatiente et j’en étire presque un sourire tellement ça sonne pitoyable.

    WEENIE - « Je ne retournerai jamais vers Warhol. Tu comprends pas que si toi et moi, c’est ce que c’est, c’est bien parce que je peux pas me permettre de m’impliquer dans plus? J’te croyais brillante pourtant. »
    ALEXIS – « Et moi dont. On sait très bien que la seule raison du pourquoi, c’est parce que tu l’aimes encore. »


Ma voix n’est qu’un souffle qui s’échappe de mes lèvres entrouvertes. Je sais que j’ai raison, mais je n’en éprouve aucune fierté. Mon cœur se pince, parce que même si mes mots me semblent l’évidence même, lorsqu’ils n’étaient encore que des fœtus d’idées au fond de mon crâne, elles ne me semblaient pas si réelles, pas si présentes. Les pas de la jeune femme me rattrapent. Elle me fait face, me sonde si aisément que je la fuis du regard. Elle remarque mes larmes et je serre les dents pour les ravaler de plus belle. Me faire prendre en pitié, ça me fait pleurer comme une Madelaine. Ses mots, si anormalement doux m’ébranlent un peu plus. Je renifle rapidement, vidant mon esprit l’espace d’une fraction de seconde.

    WEENIE - « Alors qu’est-ce que tu fais là? »
    ALEXIS – « J’en sais rien… »


J’aurais pu ne rien répliquer. Pire, j’aurais pu dire la vérité. Mais je ne voulais plus de ce sérieux sujet de conversation. Je voulais la simplicité de Weenie et Alexis. Ses doigts touchent ma peau et j’en sursaute. Les mains glacées, je reçois sa vague de chaleur comme un onguent réparateur.

    WEENIE - « On peut parler. J’veux dire, tu peux poser des questions sur ma vie, juste pas sur elle. Et puis j’te souhaite pas d’avoir une Warhol comme tu dis. Tu mérites mieux. »


Ses mots m’étonnent et je les refuse. Parce que je sais que ce n’est pas juste. Je ne sais pas ce que je veux entendre, mais ce n’est pas ça. Le surplus d’émotions m’ébranle, j’en perds le souffle. Repliée sur moi-même, je fais de mon mieux pour recouvrir le contrôle de ma personne, contrôle perdu au sein de cette conversation trop intense pour Alexis Miller. Je n’avais pas envie d’être faible, je voulais être un fort inébranlable qui traverse la tempête sans une égratignure. Je me redresse, épuisée de cette crise d’asthme surprise et pose ma main contre son corps, me servant d’elle comme d’un pilier pour retrouver ma stabilité. Mais je ne m’accorde pas une seconde de plus pour mettre les choses au clair, enfiler le masque de la fille forte et indépendante que je ne suis pas. Peut-être que j’aurais mieux fait de ne rien répliquer parce qu’on en revient au même. Le schéma similaire. Une Weenie qui s’inquiète pour moi sans pouvoir m’aimer, jamais. Ça me brûlait de l’intérieur.

    WEENIE - « Dis pas de connerie Lexie. J’sais que j’suis pas l’amie ni l’amante idéale, mais tu m’empêcheras pas de m’inquiéter pour toi si t’as mal. »
    ALEXIS – « J’peux pas faire les choses à moitié. Alors non, pas d’inquiétude. »


Je me convaincs de mes paroles au fur et à mesure qu’elles prennent forme au bout de ma langue. Je pose ma main contre la sienne – douce et soyeuse – et l’entraîne dans une chute dans le vide. Nos corps se séparent et j’en suis apaisée et paniquée à la fois. Le silence reprend place, mais ne perdure pas. Je m’appuie le dos contre le comptoir, les paumes contre la mélamine bon marché qui en font sa structure. J’entends ses mots, je les laisse s’acheminer au creux de mon esprit, encore désorientée de mon manque d’oxygène. Mes iris se perdent dans la clarté de la porte-patio à travers laquelle les derniers rayons de soleil de cette journée se perdent.

    WEENIE - « Et ça vaut peut-être pas pour beaucoup, mais j’suis désolée, pour tout ça. Même si j’comprends pas tout, j’veux pas que ça devienne compliquée, nous deux. »


Je ne sais pas combien de temps j’ai espéré entendre ces mots. L’ombre de ces phrases tant remplies d’espoir. J’expire silencieusement, encore plus déchirée qu’auparavant. Je me sens idiote, idiote de changer d’idée, de faire volte-face quand elle se présente enfin à moi. Mais Winnie, c’est Winnie. Je ne suis qu’Alexis. Mon cerveau boucane, surchauffe de cette réflexion abusive. Je veux me changer les idées. Définitivement. Oublier les problèmes et vivre dans le moment présent. Je n’étais pas souvent ce genre de fille, préférant de loin anticiper et calculer mon futur. Mais le présent me semblait plus prometteur que l’avenir avec la jeune femme. À vouloir être trop réaliste, j’avais pratiquement penché pour le pessimisme.

    ALEXIS – « Faisons dans le simple alors… »


Je me passe une main au visage, chassant les dernières larmes humides s’attardant contre ma joue et agrippe le rebord du gilet de la jeune Newport. J’essaie d’afficher un léger sourire au coin de mes lèvres, mais je n’ai pas encore réussi à repousser cette vague de pensées qui m’habite le crâne depuis le début de cette conversation. J’abaisse les yeux, comme j’ai trop souvent l’habitude de le faire et avance d’un pas timide vers la grande blonde. Je me mordille l’intérieur de la joue avant de complètement approuver ce que je m’apprêtais à faire. Je refusais ses excuses et ses belles paroles – paroles que je n’espérais plus tellement j’en rêvais – mais qui soudainement, ne me semblaient plus suffisantes. Je connaissais Weenie Newport. J’en prenais conscience maintenant. Et l’accepter, c’était comme je le connaissais. Pas comme je la désirais. Je redresse le visage, mon regard croisant le sien dans ce genre d’étincelle qui ne dure qu’une seconde mais qui résonne de nos orteils à la pointe de nos doigts. Je m’approche lentement d’elle, mes lèvres s’emparant des siennes. Ça me revigore en énergie, rapidement. Mon poing toujours fermé contre le tissu fripé, je ne m’en défais que pour glisser mes mains le long de ses cheveux qui sentent toujours trop bon. Je prolonge le baiser, animé de cette passion de la dispute d’avant. J’agrippe ses hanches descendant dans son cou, là où ses soupirs témoignent toujours de son appréciation. Mais dans ce silence, c’est moi qui murmure – encore à bout de souffle mais pour des raisons bien différentes – des mots que je glisse lentement à son oreille. C’est pas mon genre de prôner ce genre de relation, les trucs simplement physiques, mais ça a son bon côté. Surtout dans ses bras à elle.

    ALEXIS – « On a peut-être de la misère avec le terme « amies », mais au moins, y’a pas de soucis au niveau de « avec bénéfices »… »

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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptySam 2 Oct - 23:33

« T’as la chienne. Pire même, t’as trop d’orgueil pour l’admettre. » Je la détestais d’être en mesure de mettre le doigt sur le problème aussi facilement. Alors que je pouvais passer des heures et des heures à me convaincre que l’amour ce n’était qu’une futilité, qu’un sentiment des plus bâtards créer par l’être humain en recherche constante d’attention, elle n’avait qu’à dire que j’avais la chienne pour que tout s’effondre de nouveau, parce qu’elle avait raison. Elle avait toujours raison, mais jamais je ne serais prête à le lui avouer. « Et j’ai peur de quoi? Peur de toi? Peur de Kaitlin peut-être? J’suis pas une froussarde Alexis. » Oh que si j’en étais une et je savais très bien que lorsqu’elle parlait de peur, elle ne parlait pas de la peur de quelqu’un. Mais c’était tellement plus simple d’agir comme s’il agissait de ça et non pas du sujet qu’elle essayait vainement de mettre sur table depuis tout à l’heure. L’amour, l’amour. Et si je ne voulais pas en entendre parler, de cet putain d’amour? Est-ce que j’avais le droit?

 Plus le temps filent, plus j’ai l’impression de m’énerver contre la jeune femme tout près de moi alors qu’au fond, j’arrive à peine à la contredire mentalement. C’est dur de savoir que quelqu’un vous connait mieux que vous mêmes, qu’elle vous comprend mieux que vous ne vous êtes jamais compris. Mais j’ai pas envie de lui donner les points, au fond, je n’ai pas envie qu’elle ait raison, je n’ai plus envie que cette réalité soit la mienne. Je ne voulais plus être amoureuse de Kaitlin et même si les sentiments étaient quelque chose que je n’avais toujours pas appris à contrôler, ça viendrait. Ça ne pouvait pas être autrement, pas vrai? « Et moi dont. On sait très bien que la seule raison du pourquoi, c’est que tu l’aimes encore. » Je ne voulais pas qu’elle se permettre se genre de commentaire. Et je voulais encore moins qu’elle se permettre de juger sur ce que moi je ressentais pour mon ex petite-amie. Non seulement, ce n’était pas de ses affaires à elle, mais en plus, ce n’était pas le genre d’histoire qui était censée l’intéressée. Ma respiration accélérée, c’est en me retenant le plus possible que je m’empêche de lui crier dessus, bien que ma voix se fait portante. « Et t’es qui pour juger de mes sentiments? Est-ce que je me mêle de tes histoires de coeur moi? Non, alors laisse-moi tranquille avec les miennes! » Et toujours aussi proche d’elle, je blogue mes yeux dans les siens, m’assurant d’avoir l’entièreté de son attention avant de prononcer des mots qui seront aussi vrais que j’ai envie de le croire, un jour. « Et je ne suis plus amoureuse d’elle. »

Comme une montagne russe, cette montée d’émotion qui redescend instantanément comme si c’était le parcours naturel des choses, l’ambiance devient moins agressive, moins méfiante alors que je peux facilement deviner que son coeur bat aussi vite que le mien à l’instant présent. Je lui demande ce qu’elle fait et elle me dit qu’elle n’en sait rien. J’aurais réellement voulu avoir une réponse à cette question toute particulière, comprendre ce qui se passe actuellement dans la si jolie tête d’Alexis Miller, mais il semblerait que je ne sois pas en position d’exiger quoique ce soit de la part de la jeune femme. Je reste muette devant cette réponse qui me déçoit sans que je ne le démontre et je tente de me calmer autant que je peux, alors que ce sourire que je veux sincère et doux apparait sur mon visage. Le sujet retourne décidément vers Kaitlin alors qu’Alexis semble ne pas vouloir accepter les mots que je lui offre. Je sais très bien que je ne lui offre pas le grand luxe et que clairement, elle aurait beaucoup plus a gagner dans d’autres bras que les miens, mais en même temps je n’ai pas du tout envie de la voir filer. J’ai besoin d’elle dans un certain degré qui m’est compliqué à expliquer. Tout ce que je sais, c’est que j’aime l’avoir à mes côtés. J’aime sentir ses lèvres sur les miennes, sa main dans mes cheveux, la douceur de ses caresses dans mon cou. Toutes ses choses auxquelles je ne suis pas encore prête à renoncer. Pour l’instant..

« J’peux pas faire les choses à moitié. Alors non, pas d’inquiétude. » Pourquoi est-ce qu’elle a à être aussi bornée sur des faits pour lesquels ni elle ni moi n’avions véritablement de pouvoir? Devant l’air affaiblie de la jeune Miller, je ne peux m’empêcher de sentir un pincement au fond de mon ventre, une certaine inquiétude m’envahir. Et elle me demande de ne pas ressentir ce genre de choses. « C’est pas comme si tu pouvais y faire quelque chose. » Je souris légèrement parce qu’au fond, c’était tout simplement hors de notre contrôle. Le genre de choses qui ne changent pas, malgré tout. On aurait très bien le comparer à mon amour pour Kaitlin, sauf qu’il y avait une différence majeure entre les deux. Je ne voulais plus aimer Kaitlin alors qu’Alexis, peu importe la raison, peu importe cette connexion des plus étranges entre nous deux, je m’en ferais toujours pour elle, malgré tout. Toujours proche de la jeune femme, mes mains s’étaient placés automatiquement sur ses hanches alors que les mouvements s’étaient enchainés d’eux-mêmes suite à ces paroles qui voulaient tout dire. « Faisons dans le simple alors.. » Je me mords la lèvre inférieure légèrement alors que la jeune femme en face de moi ne semble pas certaine par rapport à la suite des évènements. Pour une fois, je n’ai pas envie de forcer les choses, pas envie d’aller contre ce qu’elle a envie de faire. Je me contente de la regarder alors que l’une de ses mains agrippe le rebord de mon chandail et qu’elle me rapproche encore plus de son corps qui dégage une chaleur qui me fait frissonner d’une façon inexplicable. Ses lèvres atteignent les miennes alors que je profite de ce moment. Ce n’est pas que de la provocation cette fois, ce n’est plus pour jouer avec les nerfs de quelqu’un d’autre. Pour le moment, ce n’est que Weenie et Alexis et cette véritable attirance qui avait fait en sorte que nous étions encore là, une dans les bras de l’autre. Je ne vois pas comment on aurait pu s’en sortir autrement. Je sens sa main se glisser dans ma chevelure alors que les miennes descendent de ses hanches jusqu’à ses fesses alors que mes mains trouvent refuge dans les poches de jeans de la jeune femme. J’ai la tête qui tourne alors que ses lèvres quittent les miennes pour descendre dans mon cou et que mes soupirs témoignent de mon appréciation du moment maintenant passé en sa compagnie. Décidément, c’est beaucoup mieux que les disputes ou n’importe quelle autre conversation insignifiante.

Ses lèvres quittent mon coeur pour atteindre mon oreille alors que le souffle de sa respiration contre ma peau me fait frissonner. « On a peut-être de la misère avec le terme « amies », mais au moins, y’a pas de soucis au niveau de « avec des bénéfices. » Je souris légèrement alors que je récupère ses lèvres qui présentement me manquent plus qu’elles ne le devraient. J’ai envie de la sentir tout contre moi, comme si sa chaleur, sa douceur me permettait de me sentir complète, libre, bien pour le temps d’une simple soirée. Je m’accroche à la jeune femme alors que je l’oblige à se déplacer en même temps que moi, alors que nous atterrissons toutes deux bien rapidement dans mon lit, située dans la pièce à côté de la cuisine. Je me retrouve sur elle, nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Et alors qu’une partie de moi meurt d’envie de l’embrasser encore et encore, quelque chose m’en empêche. Je reste figée là pendant quelques secondes et une simple question sort de ma bouche, imprévue. « Pourquoi est-ce que tu joues le jeu? » Je bascule sur le côté, désormais de mon côté, assise alors qu’Alexis est toujours allongée du sien. Nous avions analyser ma situation. Encore et encore. Nous savions toutes les deux - même si je n’étais pas prête à l’avouer - que Kaitlin avait une raison directe ou indirecte avec ma situation actuelle avec Alexis. Mais je n’avais jamais compris pourquoi elle, elle continuait. Je savais qu’elle n’y avait pas trouvé de réponses quelques minutes auparavant, mais maintenant que la question était encrée dans mon système, il me fallait une réponse. « Et me dis pas que tu sais pas. J’essaie de comprendre. D’te comprendre un peu mieux.. »
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyMar 5 Oct - 1:25

    WEENIE - « Et j’ai peur de quoi? Peur de toi? Peur de Kaitlin peut-être? J’suis pas une froussarde Alexis. »
    ALEXIS – « T’as peur de ÇA! »


Mon doigt dressé, je pointe sa poitrine, à cet endroit bien précis où son cœur bat. Ou du moins, la localisation approximative qu’on lui donne. Peut-être que je m’énerve à mon tour. Gardant tout de même l’impression d’être au-dessus de la situation. Je la fixe un instant, oubliant le décor alentour qui ne bronche pas. Le réfrigérateur gronde de son bruit habituel et je dévie les yeux d’elle, intimidée par ses iris qui ne cillent pas.

    WEENIE - « Et t’es qui pour juger de mes sentiments? Est-ce que je me mêle de tes histoires de coeur moi? Non, alors laisse-moi tranquille avec les miennes! »
    ALEXIS – « J’ai pas d’histoire de cœur moi! »


J’sais pas si ma voix tremble autant que cette fine répercussion qui atteint mes oreilles, mais ça me chamboule. Je pose ma main contre le comptoir, usant de cet appui pour reprendre sur moi-même. J’ai chaud, de cette chaleur peu apaisante qui nous donne plutôt le sentiment de cuire par l’intérieur, fiévreuse. J’expire lourdement, retrouvant mon air sérieux et impénétrable que je peine à garder intact dans des moments du genre. J’ai jamais été doué pour mentir, pour cacher mon jeu. Un peu comme Weenie, par moments. Trop d’émotions dans le regard, trop de réponses sous-entendues. J’abandonne cette bataille, parce qu’elle ne mène à rien. Exactement comme Alexis et Weenie. Mener à rien, c’est notre slogan. Je cligne des yeux à répétition, oubliant que je suis seule. Malgré les illusions que je m’offre. Malgré les bras de la jeune Newport dans lesquels je me réfugies quand la solitude m’étouffe. Sa vois m’extirpe de mes réflexions déprimantes et je m’attarde à sa vie plutôt qu’à la mienne.

    WEENIE - « Et je ne suis plus amoureuse d’elle. »
    ALEXIS – « Si seulement… »


Ce n’est qu’un souffle d’air qui traverse mes lèvres. Ce n’est même pas ce que j’espère réellement. Je l’envie, simplement. De connaître l’amour, le vrai. Celui qui nous rend gaga et dépendant, qui nous chamboule de l’intérieur. Ça me déchire, j’en ai la gorge qui brûle un peu plus. Puis j’me demande pourquoi elle y avait droit elle. Elle qui le repoussait à deux mains, qui déviait le regard. Alors que moi, moi j’attendais en vain et je n’avais droit à rien. C’était frustrant. Tellement frustrant, et désolant et perturbant que je n’enchaîne même plus logiquement les pensées qui se multiplient au fond de mon crâne. J’en oublie de respirer et mes poumons s’affaissent. Mes mains atteignent mon cou, je cherche mon air. Les secondes filent. Lentement, très lentement, comme dans tous ces moments de torture qu’on souhaite clore d’un claquement de doigt.

    WEENIE - « C’est pas comme si tu pouvais y faire quelque chose. »


J’ai abandonné le combat. Une partie de moi veut fuir. Fuir ce piège qui me maintient avec elle depuis le début alors que ma raison m’affirme que ça n’a pas d’avenir. Mais j’suis stupide. Naïve plutôt. Je reste, je reste dans cette cuisine miniature, sous un soleil fuyant à l’horizon. Je reste à sa portée. Je ferme les yeux, deux secondes. Trois peut-être et je gère le stress qui suit toujours la crise d’asthme. Je ne veux plus penser. À rien, définitivement à rien. Je m’approche de Weenie qui anticipe mes gestes et vient à l’encontre de mes lèvres entrouvertes. Mes doigts frôlent déjà sa peau, ses courbes que j’appréhende de mieux en mieux même sous ses vêtements grossiers. J’ai le corps qui brûle sous ses mains à elle. Ses paumes qui se balade si lentement que s’en est torturant. Nos impulsions toujours si rapides et si vives nous mènent à sa chambre. Ce décor tellement différent de la pièce voisine. Des teintes colorées, vives, électrifiantes. Je ne les remarque pas, trop occupée à glisser mes lèvres sur chaque recoin de chair qui m’est accessible. Nos corps atterrissent sur le matelas, incapable de se quitter une seconde. C’est ce que je crois, jusqu’à ce que son corps se décale. Lentement, me permettant de voir son regard perplexe et ses lèvres nerveuses. C’est le silence, nos respirations encore un peu haletantes s’y perdent. Je fronce les sourcils, histoire de provoquer une réaction.

    WEENIE - « Pourquoi est-ce que tu joues le jeu? »


Tout bascule. Y compris Weenie qui rejoint l’extrémité du lit. Je reste étendue, incapable de notifier la pluie qui commence à tomber contre la fenêtre au fond de la pièce, incapable de réaliser le son d’une ambulance qui hurle au loin. Je n’ai d’yeux, je n’ai d’oreilles que pour la jeune femme. Je pose ma main sur mon abdomen qui se soulève à un rythme semblant régulier. Mon sourire se perd, mon visage se fane. Je penche la tête vers le côté. Là où je ne la vois plus. Ça ne change pas grand chose, puisque l’interrogatoire muet se poursuit. J’pourrais jouer la carte du silence. Ou imiter la jeune Newport et tout nier, inventer une histoire banale qui tient plus ou moins la route. Mais l’incapacité à mentir, ça venait dans le forfait Alexis Miller, un point c’est tout. Un gêne en moins, j’y serais peut-être arrivée, qui sait…

    WEENIE - « Et me dis pas que tu sais pas. J’essaie de comprendre. D’te comprendre un peu mieux.. »
    ALEXIS – « Parce que j’suis pas assez mauvaise perdante pour me laisser décourager par une défaite… »


J’use de ce que je connais le mieux. De ces répliques cinématographiques qui ne veulent pas dire grand chose mais qui meublent si bien l’espace qu’elles suffisent l’espace d’un moment. Je n’avais pas l’envie d’affronter ce dilemme de toute façon. Weenie avait passé son tour, j’en ferais de même. Y’a pas d’implication. Ça a beau être une relation purement physique, ça fonctionne à double sens, ou ça ne fonctionne pas. J’en avais marre. Aujourd’hui plus qu’à l’habitude. Le regard perdu à travers la fenêtre donnant sur un univers plus gris qu’auparavant, je soupire et je me passe une main au visage, répliquant de ma voix fantomatique. Cette voix d’intérieure qui me parle à moi. À moi et pas aux autres.

    ALEXIS – « Voir mille, même… »


C’est plus simple d’être à moitié seule, que d’être complètement isolée dans sa solitude. Ça c’est la raison que je ne prononce pas. Cette remarque qui masque toutes les autres au fond de mon crâne. Je me tourne sur le côté, entièrement, mouvant un minimum le matelas moelleux sur lequel nos problèmes partent normalement en fumée. Je boude, je me replonge dans mes questionnements que je ne veux plus affronter. Je glisse ma main sous ma tête, fixant un point imaginaire sur le mur qui me fait face. Je la sens se détourner pour observer mes gestes, mais je ne bouge plus. Je ne lui offre plus rien. Que du vide et du silence. Elle soupire. De désespoir, de rage ou de soulagement, je ne saurais même pas dire. N’empêche que ma frustration momentanée coupe ma curiosité d’ordinaire omniprésente.

    ALEXIS – « Ça te va? Tu me comprends mieux maintenant? Et ça change quoi que tu me connaisses, d’toute manière. C’toi qui l’a dit. On se doit rien. »


J’suis à deux doigts de partir. Parce qu’au fond, je me dis que c’est simplement pas ma journée et que demain, j’aurai moins l’impression que tout me tombe sur la tête. Mais j’attends. Étendue sur son lit, j’attends. Après quelque chose, après rien. J’voudrais retrouver son petit goût fruité et son parfum hypnotisant. Mais j’ai droit qu’à des regards soucieux, des questions hors de portée et une distance trop grande entre nos corps. Alors j’attends. Parce qu’encore une fois, je suis déchirée entre ma raison qui me propose de déguerpir, et mon corps qui redemande le sien, comme toujours.
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 7 Oct - 3:38

« T’as peur de ÇA. » Elle pointe mon coeur de son index alors que je suis heureuse qu’elle ne puisse pas entendre ni toucher et sentir la vitesse à laquelle il va à l’instant présent. Je reste choquée sous l’émotion qui envahi le visage de la jeune femme et pour une fois, je reste complètement muette, sans mot. Où est l’intérêt de répondre après tout, je vois bien qu’elle sait parfaitement qu’elle a raison et je n’ai soudainement plus la force de la contredire. Nos regards s’entrechoquent alors qu’on ne veut pas quitter le contact que l’on a établi, comme si on essayait inconsciemment de prouver à l’autre que nous étions plus fortes que nous ne l’étions vraiment. J’essaie de faire divaguer le sujet sur elle parce que j’en ai drôlement marre que ça tourne autour de moi, que ça tourne autour de Kaitlin. Et si pour une fois on parlait d’Alexis? Mais comme toujours, elle ne semble avoir rien a dire, et j’y crois pas. « J’ai pas d’histoire de coeur moi! »Tout le monde a quelque chose à dire sur des histoires de coeur, même les trucs les plus inutiles ou futiles possibles, il y a toujours quelque chose à raconter. J’ai envie de la contredire éternellement à ce sujet, lui dire que c’est impossible, qu’il y a forcément quelque chose, mais il y a cette petite voix en moi qui me dit que je ne veux peut-être pas réellement savoir qu’elle est la réponse. Comme si une partie de moi ne voudrait pas savoir que son coeur appartient à une autre ou qu’une autre partie de moi ne voulait pas savoir qu’elle était en train de s’attachée à moi. Peu importe quelle était sa réponse, ce qui se passait dans sa tête, je garde le silence tout comme elle alors que je semble fermer la conversation sur Kaitlin en clamant ne pas être amoureuse d’elle. Alexis murmure quelque chose, mais c’est si bas que je n’entends rien, je ne vois que ses lèvres bouger et même là, je suis incapable d’y lire quoique ce soit. Ce n’est qu’un mystère de plus qui s’empile sur tout ce qui nous représente. Weenie et Alexis.

La situation se chamboule, elle retourne automatiquement vers les choses auxquelles nous sommes habituées, celles qui ne nous font pas peur, celles qui nous tiennent attacher l’une à l’autre malgré toutes ces blessures que l’on s’inflige sans nécessairement s’en rendre compte. Alors que je me retrouve dans ses bras, que j’ai finalement l’impression que tout s’éloigne, que mon esprit s’éclaircit, certaines questions ne suivent pas le chemin de mes préoccupations et me bloquent soudainement, moi qui normalement est la première à prendre les devants, toujours prête à forcer la situation, peu importe le moment. Trop près d’elle, retrouvant mon souffle rapide dû aux derniers moments, j’exige une réponse. Quelque chose de clair, de précis qui saurait m’éclaircir sur la situation dans laquelle on s’enfonce peu à peu. Et si c’était des sables mouvants qui nous avalaient un peu plus chaque jour et qu’au final, on y perdrait notre souffle et notre vie? « Parce que j’suis pas assez mauvaise perdante pour me laisser décourager par une défaite.. » Mes sourcils s’écarquillent alors que j’ai l’impression que ces mots ne rendent pas la situation plus simple, au contraire. Moi qui quelques minutes plus tôt me convainquait qu’avoir accès aux pensées de la jeune femme était dangereux, j’hésitais à savoir si j’aurais dû m’en tenir à ma première idée ou si bien cette déclaration allait nous mener à quelque part? « Voir mille même.. » La question s’échappe de mes lèvres instinctivement, tant pis si je passe pour une blonde, après tout ce n’est pas comme si je n’étais pas habituée vu ma tête. « Et par défaite, tu parles de quoi au juste? » J’en avais assez du vague, du complexe, je voulais du concret, quelque chose qui ne sonnerait pas carrément abstrait dans mes oreilles. « Je sais ce que tu fais. C’est bien beau les phrases du cinéma, mais j’ai besoin d’une réponse claire Alexis. On est pas dans un film, c’est la réalité ici. » Je me retourne sur le côté, allongée sur le dos dans une position similaire à celle de la jeune femme à mes côtés et je regarde le plafond alors que je tente de retrouver un rythme cardiaque et respiration adéquat. Je n’ai pas de nouveau envie de m’emporter contre elle, pas envie de créer la troisième guerre mondiale. J’avais assez d’une telle situation avec Kaitlin, pas question que l’on plonge dans ce chaos avec celle qui me permettait généralement de ne pas devenir complètement folle.

« Ça te va? Tu me comprends mieux maintenant? Et ça change quoi que tu m’connaisses, d’toute manière. C’toi qui l’a dit, on s’doit rien. » Elle s’éloigne. Et je peux même pas la blâmer d’agir ainsi parce que c’est exactement ce que je fais à longueur de temps avec elle. Je m’approche et je m’enfuis comme je le sens et je peux sentir présentement à quelle point ça la blesse plus que je voulais bien le penser auparavant. Ma voix laisse filer quelques mots, une vérité bien trop prononcée à l’instant pour que je puisse la cacher plus longtemps. « T’arrives trop facilement à m’comprendre, j’aimerais pouvoir être capable de faire de même. » Je ne parle pas très fort et je ne parle pas vite. J’ai l’impression d’avoir perdu ma carapace, cette zone de confort dans laquelle je me tiens normalement. Soudainement j’ai peur, peur d’en avoir trop dit. Peur qu’après cette journée, il n’y ait plus aucune relation possible, peu importe la nature de celle-ci, entre Weenie et Alexis. Et si en parlant aujourd’hui, nous avions tout gâcher? « Je, va t’en Alexis. J’crois qu’on a trop parler pour aujourd’hui. » Je ne me retourne toujours pas vers elle, parce qu’à l’instant je me sens vulnérable et j’hais ça. Je me sens aussi faible que lorsque je suis en présence de Kaitlin sauf que j’ai même pas la force de crier après la jeune Miller parce qu’elle mérite pas ça. Je veux juste qu’elle s’en aille, qu’elle arrête de me troubler ainsi, qu’elle me laisse retrouver mes esprits et oublier ses esprits. Je veux juste pouvoir prétendre encore un peu, parce que c’est tellement plus facile..
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyDim 10 Oct - 3:58

    WEENIE - « Et par défaite, tu parles de quoi au juste? »
    ALEXIS – « Toi. Quoi d’autre?! »


J’pourrais essayer de lui expliquer. Mettre en mot le schéma complexe qui se construit au fond de mes pensées. Mais ça ne me sert à rien. Si ce n’est que de me mettre à nu devant une personne, qui ne saurait quoi en faire. Alors je parle pour rien dire, parce que c’est tellement plus simple. Je glisse ma langue contre mes lèvres asséchées, fixant ce même point dans une transe qui m’est connue. Se savoir dans la lune, sans vouloir briser l’état de détente qui l’accompagne. Alors je fixe, sans broncher, je l’écoute sans le vouloir. Peut-être qu’elle me comprend mieux que je ne le pensais, mais ça ne me soulage pas. Pire, ça me crispe de douleur. J’ai le cœur torréfié de ce pourquoi qui ne me quitte plus. Qui m’empêche de focusser sur un banal devoir de français. Qui me laisse éveillée la nuit, laissant les chiffres lumineux défilés devant mes yeux. Pourquoi. Pourquoi est-ce qu’elle me devinait, qu’elle captait mes émotions, qu’elle anticipait mes envies. Tout ça, sans arriver à trouver le pourquoi. La raison à notre « relation », à nous deux. C’était ça qui m’empêchait de la laisser filer. Le pourquoi, l’émotion, le sentiment. J’étais dépendante. Accro à quelque chose à laquelle je n’aurais jamais droit. Je dois lui répondre, mais j’étouffe la vérité. Comme je ne sais pas le faire, d’une voix maladroite, de mots inappropriés. Ma main se glisse contre ma joue brûlante et j’ai de nouveau les yeux embués, mais je sais que je ne vais pas céder, pas cette fois.

    WEENIE - « Je sais ce que tu fais. C’est bien beau les phrases de cinéma, mais j’ai besoin d’une réponse claire Alexis. On est pas dans un film, c’est la réalité ici. »
    ALEXIS – « Heureusement, parce que ça serait un drame drôlement pathétique! »


On ne fait jamais de films dans lesquels Roméo n’aime pas Juliette. C’est impensable, tragique et inintéressant. En d’autres mots, c’est pathétique. Et le pire, c’est qu’elle ne se rend même pas compte. Quelque chose me sort de ma transe éveillée, lumineux et passager. Un éclair s’évade aussi vite qu’il était arrivé et je ferme les yeux devant cette tempête qui reflète un peu trop ce qui se trame, même à l’intérieur. Je sens l’air pénétrer mes poumons, gonflant mon torse qui me semblait si restreint, prisonnier de trop de choses. Weenie fait des efforts. Ça se sent, parce que ce n’est pas dans sa nature. J’suis débile. De A à Z pour m’impliquer – ne serait-ce qu’à moitié - avec un être inapte à faire des efforts. Puis, sa phrase; soignée et délicate. Je n’arrive pas à l’accepter, parce que c’est déjà assez dur de mon côté, j’ai pas besoin de faux espoirs. C’est probablement pour ça que ma voix se fait aussi ferme et dégoûtée, mon corps se détournant enfin vers elle avec énergie.

    WEENIE - « T’arrives trop facilement à m’comprendre, j’aimerais pouvoir être capable de faire de même. »
    ALEXIS – « Tu veux pas comprendre. C’est pas pareil. »


Mes yeux croisent les siens et pour une fois, c’est la jeune Newport qui flanche. Parce que pour une fois, j’affronte et elle subit. Ça ne me soulage en rien, ça me rend simplement plus misérable qu’autrefois. Le silence retombe, lourdement sur la pièce moins joviale qu’à son habitude. Je gâche tout, et ce ne sera pas pour le mieux. Je ne sais pas à quel point j’anticipe trop bien ce phénomène, mais ses mots, choquants, me glacent le sang. Leurs répercussions me terrorisent, moi qui croyait – pour une fois – m’imposer, cesser de subir sans arrêt. Je me retrouvais bien plus bas qu’autrefois, creusant ma propre tombe, et ce, avec énergie.

    WEENIE - « Je, va t’en Alexis. J’crois qu’on a trop parler pour aujourd’hui. »


J’ai le regard perdu, perdu de désespoir et de colère. Je défile sur le décor, animée de remords qui ne sauveront rien. Ni moi, ni elle et encore moins nous. Mais je mémorise, parce que soudainement j’ai peur. Effrayée de ce que je viens de perdre à mes dépends. J’étais défaitiste, encore. Wennie se trouverait une autre fille pour coucher. Une autre brunette qui lui ferait oublier ses problèmes sans demander pour plus. Et moi, moi je resterais toute seule parce que je n’avais pas de plan B. Personne ne remplacerait la jeune Newport, ce ne serait certainement pas une paire de bras aléatoires. Je déglutis avec difficulté et je me redresse sur ce lit qui est presque devenu un vague souvenir. Je traverse le cadre de porte d’un pas hésitant, détournant le regard vers sa silhouette toujours assise sur le lit. Et ma respiration se bloque, mes pas se précipitent vers la porte, vers l’air frais qui me réanimerait de ce cauchemar douloureux. Et la dernière chose que mes yeux aperçoivent avant de claquer la porte d’entrée, c’est ce verre de jus. Rouge vif, que j’aurais dû boire en silence en arrivant sur les lieux précédemment. J’entends ses pas derrière moi, mais je ne m’arrête pas et je la laisse debout dans son élan, me stopant derrière le mur qui nous sépare désormais.

Je fonds en sanglot, la poitrine haletante, retenant toujours mes larmes dans ce lieu public qui m’effrayait. Alexis Miller, celle qui passait inaperçue. Alors je me calme, prenant appuie contre le mur mat et défraîchis du corridor. Je me laisse glisser sur la surface froide et dure, me retrouvant en petite boule, la tête en vrai bordel. Je serre les dents, les yeux penchés vers le tapis, visionnant un plan de secours, une meilleure option que de terminer en petite boule défaitiste au milieu d’un couloir universitaire. Mes mains s’agitent soudainement contre mon sac à main, ce petit contenant aux ressources inépuisables. Je ne sais pas comment j’ai fait pour le récupérer dans ma fuite effrénée à quitter l’appartement, mais je le presse contre moi, fouillant sans gêne dans ses moindres recoins. L’essuie-tout que je glisse sous la porte, déchiré et ratatiné de sa randonnée au creux de mon sac, me laisse la respiration accélérée. Mon pouls se répercutant jusque dans mes oreilles et j’espère plus que tout - plus que je n’avais espéré avoir cette poupée Barbie au Noël de mes huit ans – revoir ce papier beige orné d’une réponse aux quelques mots que j’avais pris soin d’y appliquer en lettres tremblotantes.


Citation :
Et si j’parle plus?

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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 14 Oct - 3:40

« Toi! Quoi d’autre? » J’aurais dû m’y attendre. J’aurais dû savoir qu’un jour ou l’autre, cette relation avec Alexis me ramènerait au point de départ. J’aurais dû le savoir, mais pourtant ce n’était pas le cas. Cette petite voix dans ma tête qui me criait de tout arrêter, qui me criait que j’allais faire du mal encore, que j’allais finir par me faire mal aussi une nouvelle fois, je l’avais chassé, j’avais tenté de l’effacer aussi longtemps que je pouvais et maintenant les conséquences de mes actes me revenaient en plein visage. « Damn it! J’voulais pas être une défaite. Pas pour toi. » J’avais déjà assez de devoir gérer les problèmes que j’avais involontairement causé dans la vie de Kaitlin, je ne pourrais pas supporter de savoir que j’avais réussi une nouvelle fois a infligé une douleur quelconque dans la vie de la jeune Miller. Mais j’avais peur qu’il ne fut trop tard pour réaliser ce que je faisais. J’étais insouciante, voilà ce qui me décrivait le mieux. Je fonçais dans le tas sans me préoccuper du reste et je n’étais jamais prête à accepter ce qui venait avec mes conneries. J’étais une idiote et j’étais presque triste pour Alexis qu’elle soit tombée dans mon jeu. Elle qui avait tellement plus de potentielle que cette scène minable. Ouais, c’est ce qui allait arriver avec notre scénario, notre film. Ça ne deviendrait qu’une longue séquence de scènes minables et pathétiques comme celle-là. Et clairement, je n’étais pas la seule de cette avis. « Heureusement, parce que ce serait un drame drôlement pathétique. » Même si je suis d’accord, même si j’y pense moi aussi à l’instant même, ça me fait un autre coup. J’aime pas qu’Alexis me prouve que j’ai raison sur toute la ligne avec cette histoire plus que folle. Parce que ça me prouve à quel point j’ai merdé encore et toujours. À quel point je suis une mauvaise influence, une mauvaise présence dans la vie de celles qui m’entoure. Que je n’arrive pas à leur faire du bien comme je devrais, que je n’arrive qu’à les blesser. Peut-être suis-je condamnée à agir ainsi? À faire du mal à ceux qui m’importent parce qu’au final, je ne sais pas comment agir autrement..

« Tu veux pas comprendre, c’est pas pareil. » J’ai envie de gueuler, envie de lui dire que c’est pas vrai, que pour une fois, j’fais des efforts, mais moi-même je réalise où elle veut en venir. « Pour une fois », je fais des efforts. C’est bel et bien la preuve que je n’en fais pas tout le temps, que je n’en fais pas souvent en réalité, mais pas question que je le dise à Alexis. J’en ai marre de parler, j’ai l’impression qu’on tourne en rond et cette conversation, elle ne sert à rien, absolument à rien. « Encore une fois, j’obtiens le rôle d’la méchante, d’l’innocente qui veut pas voir c’qui se passe devant ses yeux. Fine, j’vis très bien avec mon rôle. Sauf qu’attend toi pas à ce que je réessaye de comprendre quoique ce soit si c’est simplement pour m’faire dire que j’veux pas comprendre. Faire des efforts dans l’vide, ça m’tente pas. J’vais passer mon tour. » J’suis même pas certaine d’où je m’en vais avec un discours de la sorte, tout ce que je sais c’est que je veux que cette soirée se termine, et au plus vite. J’en ai marre de sentir les yeux d’Alexis sur moi et de savoir qu’elle se retient pour ne pas fondre en larmes à nouveau. Je ne saurais pas quoi en faire de ses larmes, je ne sais pas comment les gérer. Et même quand j’essaye de jouer la gentille, j’y arrive pas, tout ce que j’arrive à faire c’est empirer la situation. Je veux qu’elle s’en aille, je veux plus la voir, je veux plus rien savoir de tout ça. J’avais promis de ne plus jamais laisser mon coeur s’incruster dans des histoires de la sorte et tout ça, ça devenait trop sentimentale à mon goût, j’avais trop à perdre pour laisser cette chose continuer de nous faire du mal. Elle semble choquer alors que je lui demande - sans vraiment lui laisser la chance de répliquer - de partir et je suis ses mouvements des yeux alors qu’elle quitte mon domicile et je la devine tremblotante. Je déteste la voir comme ça, je déteste savoir que c’est de ma faute, mais je ne dis rien. Alors qu’elle se retrouve au salon, je la rejoins, mais ni elle ni moi n’ouvrons la bouche. Le silence demeure jusqu’au moment où ma porte s’ouvre et se referme et finalement c’est terminé. Elle n’est plus là et il ne reste que moi. Moi et mes pensées. Moi et cette impression d’avoir tout foutu en l’air avec Alexis. Elle ne reviendra pas, elle n’a plus de raison de le faire et je crois que c’est mieux comme ça. Pour elle, et peut-être pour moi aussi. Je sais plus..

Je reste là, au milieu de mon salon a fixer la porte d’entrée, sans réagir plus longuement, seulement perdue dans mes pensées. J’ai l’impression de ne plus rien voir autour de moi, tout ce qui reste c’est Alexis. Je sais pas ce qui se passe, ni pourquoi ça me perturbe autant toute cette situation. Elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres. Elle avait été là pour me permettre d’oublier, elle avait su faire de plusieurs de mes nuits une partie de plaisir, mais ça s’arrêtait là, ça devait s’arrêter là. Si seulement les choses en étaient restés au point de départ comme je voulais qu’elle le soit. J’entends un nouveau bruit alors que ce léger froissement contre mon plancher me sort de mes pensées comme si rien de tout ça ne venait de se passer. Je me penche légèrement devant le bout de papier usagé qui traine sur le sol et je ne suis qu’à moitié surprise d’y reconnaître l’écriture malhabile d’Alexis. « Et si j’parle plus? » Mon coeur se crispe et je ne sais plus quoi faire. Malgré les minutes qui découlent, elle est encore là, de l’autre côté de ma porte alors que je lui ai demandé de partir. Elle s’entête et je n’arrive pas à dire si ça me fait plaisir ou non. Tout ce que je sais, c’est que ça me fait peur, drôlement peur. Je prends une grande respiration et sans répondre à sa demande, je me contente d’ouvrir la porte et je fais face à une Alexis recroquevillée contre le mur. Je me racle la gorge pour qu’elle prenne connaissance de ma présence et c’est dans des mouvements stressés qu’elle se redresse pour finalement se placer devant moi. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire. J’imagine que l’on doit reprendre là où tout s’est arrêté. Avant le drame, avant la fin. Créer une fin qui donne un peu d’espoir aux plus fous. Ceux qui veulent encore croire que Weenie et Alexis, ce n’est pas rien, que ce n’est pas n’importe quoi. J’en ferais peut-être partie, un jour. « T’es complètement folle. » Je l’agrippe par la taille et la force à rentrer alors que la porte se ferme d’une façon inexplicable et je prends possession de ses lèvres comme si c’était la dernière chose que j’allais faire de ma vie. Je savoure sa saveur, soulagée d’une certaine façon de savoir que j’y ai encore droit, malgré tout. L’une de mes mains se perd dans sa chevelure incroyablement douce alors que l’autre trace son chemin jusqu’à la courbe ronde du fessier de la jeune Miller. C’est comme ça que j’aimais nos soirées, pas autrement.
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyMar 19 Oct - 2:01

    WEENIE - « Damn it! J’voulais pas être une défaite. Pas pour toi. »


J’abandonne la discussion, oubliant ces procédés verbaux qui contournaient malicieusement la vérité. Ma défaite, c’est moi qui me l’imposais. Parce qu’après tout, Weenie ne m’avait jamais montré l’espoir d’une victoire, et tout partait de là. De ce qu’on m’offrait à prime abord et de ce qui en résultait indubitablement. Mais nos phrases s’entrechoquent de nouveau, et j’aurais voulu une contradiction à ma dernière remarque. Pourtant, son regard s’évade. Ça n’est pas habituel, pas de la part de la jeune Newport. Je me sens un peu détruite - derrière cette colère encombrante, j’ai mon cœur qui se pince. Alors j’expire rudement, la gorge asséchée sans raison. Chaque mot s’empile, chaque syllabe se heurte contre mon visage et mes traits s’assombrissent. À mi-chemin entre la haine et la tristesse. Un sentiment confus, un mélange énergivore qui me fade petit à petit.

    WEENIE - « Encore une fois, j’obtiens le rôle d’la méchante, d’l’innocente qui veut pas voir c’qui se passe devant ses yeux. Fine, j’vis très bien avec mon rôle. Sauf qu’attend toi pas à ce que je réessaye de comprendre quoique ce soit si c’est simplement pour m’faire dire que j’veux pas comprendre. Faire des efforts dans l’vide, ça m’tente pas. J’vais passer mon tour. »
    ALEXIS – « La vérité, tu veux pas la savoir. Et j’veux pas la dire. Alors pour ce jeu-ci, c’est moi qui va imposer mes règles... »


Parler ainsi d’une vérité que je m’évertue à contrer, ça me détruit. Subitement, comme un poignard vif et discret planté en plein dos. J’oublie de respirer, une seconde fois, mais je me reprends à temps et j’inspire en haletant, silencieusement. Heureusement pour moi, mon corps s’étend nonchalamment sur le matelas de la blonde. Je sens mes muscles s’affaiblirent à gérer le stress, à renier les sources de ce problème. Mon visage ne se détend plus, mes sourcils s’arquent en permanence de cette situation qui me dégoûte. Le silence me suffit soudainement. J’écoute la pluie dehors, qui se fracasse contre la fenêtre dans un combat aussi violent et direct que celui entre Weenie et moi. Les gouttelettes glissent lourdement sur le verre, emportées par la gravité. La jeune Newport me chasse – d’une voix tremblante mais convaincue -, emporter par les émotions. Et j’obéis, parce que l’eau ne pénètre pas à travers une fenêtre close. Je me remets rapidement sur mes pieds, la tête tournante de la vitesse à laquelle les choses ont chuté. En deux secondes, je me retrouve à passer le seuil de la porte, seule et saisie de remords. J’aurais pu rentrer de l’école, étouffer mes questionnements sur Kaitlin, mais j’avais voulu affronter les choses. Alexis Miller se cachait bien plus souvent derrière un silence de paix, n’abordant jamais la guerre avec des mots. C’étaient des journées comme aujourd’hui qui me remémorait pourquoi. Pour un certain délai, du moins.

J’ai beau l’avoir quitté sur un coup de tête, m’évaporant comme le vent. Je ne peux pas partir définitivement sur un si mauvais départ. Alors j’attends, je songe – un peu plus sereinement – et je m’appuie sur un mur, reprenant un peu sur moi dans tout ce processus. J’ai froid, de ce frisson qui m’attaque dans des moments où j’ai l’impression d’avoir perdu. Après tout, c’est le cas. Je m’éloigne de Weenie dans des efforts surhumains pour me rapprocher d’elle. Un crayon au bout des doigts, je fixe le papier – le tissu, peu importe – toujours vierge. J’imagine des mots, mais je les raie mentalement de l’insuffisance qu’ils représentent. Mon poignet est hésitant, mon écriture est frêle et insécure. Mais je chasse le mot sous la porte, incapable de faire face au petit numéro quarante-cinq qui orne nonchalamment la porte.

Un son se trame dans la bande sonore de ma vie, mais il n’est qu’au second plan de cette petite voix ferme et personnelle qui me hante l’esprit. La porte s’ouvre, je ne remarque pas le craquement habituel des pentures, pas plus que le rayon de lumière qui se glisse à mes côtés. C’est probablement l’ensemble des deux réunis qui m’obligent enfin à constater que la blonde s’impatiente, appuyée nerveusement sur le cadre de porte. Une seconde où je prends connaissance qu’elle se tient à proximité, une seconde où je prends de nouveau appuis sur mes deux jambes, face à elle, sans bruit, comme promis.


    WEENIE - « T’es complètement folle. »
    ALEXIS – « Je sais. »


J’appose mon index contre mes lèvres de nouveau jointes. Je mime un « chut » avec sérieux, les yeux encore vitreux, mais brillants d’une étincelle à laquelle a trop souvent droit la jeune Newport. Ses mains m’entraînent et je suis le mouvement, parce que je n’ai plus l’intention de m’imposer. Pas après l’échec de la première étape. Je veux mieux, plus simple. De cette simplicité qu’on s’était promis de conserver à prime abord. Un autre baiser, réparateur. En quelque sorte, du moins. Je me laisse piéger par ses contacts physiques, satisfaite pour un moment de ce qu’elle a à m’offrir. Sa main se pose contre mes cheveux, glissant doucement jusqu’à ma joue rosie de surémotions et j’y joins la mienne. Frôlant sa peau, agrippant son poignet alors que mes baisers se font de plus en plus pressés. La porte se referme, alors qu’on oublie une énième fois la dure réalité pour se plonger, tête première, dans un rêve éveillée qui finira – sans aucun doute – en cauchemar à un certain point. Je me décale momentanément, le souffle coupé déjà, cherchant mon air avant de rajouter, sur une voix de compassion.

    ALEXIS – « J’parlerai plus de Kaitlin si tu poses plus de questions. »


Je vois qu’elle hésite, et je ne comprends pas pourquoi puisqu’au départ, c’était ce qu’elle voulait. Je l’empêche de répliquer à la négation et j’attrape de nouveau ses lèvres pour quelques secondes qui me semblent éphémères et je descends au creux de son cou, là où ça chatouille. La sonnette retentit et je cesse de bouger, observant Weenie avec un regard clairement perplexe. Je n’attendais personne – chose logique puisque je n’habitais pas ici – et l’espace d’un moment, je ne voyais pas qui cognerait à la porte de la jeune femme, alors que l’on savait tous très bien, qu’il suffisait de cogner avant d’entrer de soi-même dans l’appartement. J’alterne mon regard entre la porte et la résidente permanente des lieux. Elle hausse les épaules alors que ses pas s’activent vers la porte précédemment refermée. Je ne remarque que bien peu la personne qui se tient derrière la porte, mais la boîte massive qu’elle transporte capte toute mon attention. J’entends à peine sa voix se tracer un chemin jusqu’à mes tympans que déjà, je sais ce qui se trouve au sein du carton scellé. Mon regard s’illumine et je fais déjà des pas vers mon livreur, un sourire de vraie gamine étampé aux lèvres.

    LIVREUR – « Alexis Miller? »


Weenie se retourne, étonnée que le colis me soit destiné, mais je la remarque peu. J’agrippe la boîte en reconnaissant son poids à mon approximation mentale. Je la dépose sur le plancher frais de la pièce principale et me redresse pour agripper le crayon que l’on me tend, dans le silence. J’appose ma signature illisible et soignée à l’endroit approprié avant de laisser échapper un petit « merci » qui chasse le jeune homme et me permet de refermer la porte avant de lever les bras dans les airs en expirant bruyamment. Étant encore dans les boîtes de mon récent déménagement, j’avais opté pour une livraison au domicile de la jeune Newport. Je m’agenouille sur le carton et donne un coup de poing sur la surface supérieure, enfonçant un peu le matériau brun mat et glissant mes doigts sous la jointure de papier collant transparent. Je devais voir son contenu, même si je savais très bien ce que j’y trouverais; des costumes d’Halloween…

    ALEXIS – « Ça fait genre une semaine que je les attends. »


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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 21 Oct - 2:45

Jamais ma relation avec Alexis ne m’avait semblée aussi tumultueuse qu’aujourd’hui, que présentement. Alors que quelques minutes plus tôt, je la mettais en dehors de chez moi et ne tenait pas nécessairement à la revoir rapidement, je me retrouvais déjà lui ouvrir la porte de nouveau et lui offrir une place dans mon chez moi. Une vraie montagne russe, un jeu que je n’arrivais plus vraiment à suivre, mais dont je me fichais un peu des conséquences. Je n’avais pas autant envie d’être loin d’elle que je lui avais dis un peu plus tôt et une partie de moi était soulagée que ce mot soit passé sous la porte. Devant la brune, je reste muette quelques secondes avant de la traiter de folle. « Je sais. » Je le sais, elle le sait, mais rien ne change. Je retrouve la douceur de ses lèvres, ses caresses, cette sensation de bien-être qui m’envahit normalement lorsque je suis avec elle. Plus rien n’a d’importance soudainement. C’est comme si les cris et les pleurs de tout à l’heure n’étaient tout simplement jamais arrivés et que nous redevenions, du moins pour l’espace d’un moment partagé, la Weenie et l’Alexis du début. Celles qui s’étaient dit que tout devait rester simple, celles qui aimaient passer des moments ensembles sans chercher à trop comprendre, à trop analyser, à trop s’engager. Parce que je ne pouvais pas, je ne pouvais plus jouer le rôle de la fille qui s’engage, celle qui aime et celle qui se rend vulnérable. Ça faisait trop mal et après avoir vécu une relation destructrice avec Kaitlin, il était hors de question que je me rembarque dans un processus similaire avec Alexis, bien qu’elle n’était pas Kaitlin. Elles étaient toutes deux extrêmement différentes d’ailleurs, mais d’une certaine façon, je leur trouvais un certain charme et mêmes quelques similarités, bien que je n’aimais pas le fait que je me mettais penser à la jeune Miller de la même façon que j’avais déjà pensé de Kaitlin. Je chasse les pensées de mon esprit alors que les lèvres douces et sucrées d’Alexis m’échappent soudainement, sans que je n’ai rien vu venir. « J’parlerai plus de Kaitlin si tu poses plus de questions. » J’aurais voulu pouvoir répliquer quelque chose, protester, dire que ce n’était pas non plus ce que je voulais, mais elle m’en empêche carrément, reprenant possession de mes lèvres et me rappelant par le fait même pourquoi on veut garder le tout au plus simple possible.

Et alors que mes mains moulaient parfaitement la forme du derrière de la jeune femme et que ces lèvres chatouillaient dans cette torture délectable mon cou, tout fut interrompu par la sonnette. La foutu sonnette. Pour une fois, j’aurais voulu qu’un tel objet ne soit jamais inventé, qu’il ne gâche pas le moment que j’étais sur le point de vivre avec la jeune Miller. Nous nous figeons toutes les deux alors que je n’arrive même pas à penser à une seule personne qui soit susceptible de se retrouver de l’autre côté de la porte. Pendant un moment, j’en viens même à m’imaginer que c’est Kaitlin. Quel beau trio ça ferait quand même. Et alors que j’ouvre la porte, je suis presque déçue d’apercevoir qu’il ne s’agit que d’un simple livreur dont j’ignore le pourquoi de sa présence chez moi puisque techniquement je n’attends rien. Pour un moment, je suis déçue de me rendre compte que ce n’est pas Kaitlin. Pour une seconde, j’aurais voulu être avec elle, aussi fou que ça puisse sembler. Et je réalise que c’est pas la première fois que ça m’arrive. Parfois quand je suis avec Alexis, je voudrais être avec Kaitlin, et alors que je suis avec Kaitlin j’ai envie de la présence d’Alexis. Compliquée? Pire encore.. « Alexis Miller. » Je me retourne vers la brune alors qu’elle s’approche, excitée comme une enfant devant un cadeau de noël. Je ne dis rien alors que j’assiste à cette scène qui chasse finalement le livreur qui ne venait que pour jouer un rôle secondaire dans cette séquence du film qui correspondons à la relation Weenie/Alexis. « Ça fait genre une semaine que je les attends. » Je fronce des sourcils alors que la situation me semble de plus en plus incompréhensible. Les questions que je présume logique me viennent en tête. Qu’est-ce qui se trouve dans le paquet? Pourquoi est-ce qu’Alexis semblait les attendre avec autant d’impatience, mais par dessus-tout, pourquoi est-ce que c’est chez moi que le livreur est venu les porter? Il me semble que techniquement, le nom « Weenie Newport » n’apparaît en aucun cas dans l’équation de cette situation. « Tu m’expliques pourquoi tu te fais livrer chez moi plutôt que chez toi? » Je lui ouvre des yeux perplexes, mais je ne suis même pas certaine qu’elle m’ait remarquée car elle semble complètement absorbée par ce qui se retrouve dans son paquet. Et alors que je m’approche de la jeune femme, un flash de ce que nous faisions juste avant que le livreur ne nous interrompe me revient et j’ai la soudaine envie de reprendre où nous avons laisser les choses. Alors que je me place derrière elle et que je déplace plusieurs mèches de ses cheveux et ainsi avoir accès à son cou. J’y dépose mes lèvres quelques secondes, laissant de nombreux baisers sur son épiderme chaud avant de murmurer à son oreille; « 10 minutes plus tard et je lui aurais pas ouvert la porte, à ce livreur. » Et alors que je repose mes lèvres dans son cou, j’ai la totale impression d’avoir perdu l’attention de la jeune femme, peu importe ce que je fais. Et ça me décourage autant que ça me déprime, totalement. Je me décolle de l’étreinte à laquelle j’étais la seule a participé et me place de façon à voir ce qui se trouve dans la boîte. « Qu’est-ce qui c’est censé être? » Je la regarde alors qu’elle sort non pas un, mais bien deux costumes qui pour l’instant, je n’arrive pas à identifier ce qu’il représente. Il faut dire qu’en tissus comme ça et sans accessoire, c’est plutôt vague et qu’en costume, je n’ai jamais été hyper douée. « Pourquoi est-ce qu’il y en a deux? » Et alors que la question franchit la barrière de mes lèvres, j’ai la réponse qui m’apparaît en plein visage, devant le sourire gamin de la jeune Miller. Deux costumes, comme dans deux personnes. Deux personnes comme dans deux amies, ou du moins une sorte d’amies à définir dans un futur très très éloignée. Deux sortes d’amies comme dans Weenie et Alexis. C’est impossible, elle n’a pas vraiment.. « Oh non, n’y pense surtout pas. Y’a longtemps que j’ai passé l’âge où c’était amusant de se déguiser. » Et j’en fais encore des cauchemars la nuit..
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MessageSujet: Re: « i would never do, never » - weenie&alexis   « i would never do, never » - weenie&alexis EmptyJeu 28 Oct - 2:36

    WEENIE - « Tu m’expliques pourquoi tu te fais livrer chez moi plutôt que chez toi? »
    ALEXIS – « J’étais encore dans mes boîtes de déménagement et j’savais même pas quand il allait arriver. D’toute manière, j’passe ici, à peu près à chaque jour. »


J’devrais remarquer le sous-entendu de la remarque de Weenie, mais j’suis absorbée, passionnée par le colis que je viens de déposer sur le sol et sur lequel mes doigts s’agitent sans relâche. J’oublie que si la dispute antérieure n’avait pas eu de réconciliation, j’aurais eu besoin de revenir bredouille à l’appartement de la jeune blonde pour récupérer honteusement le paquet. Mais cette pensée ne me traverse l’esprit qu’en second plan, les images des costumes qui sont soigneusement pliés dans la boîte occupant toute mon énergie – de mes mains affairées à déballer le colis, aux étincelles de bonheur encrées au fond de mes iris clairs jusqu’au sourire indestructible qui m’illumine le visage. Ouvrant pleinement la boîte, je chasse de mes mains les flocons de polystyrène blancs qui y règnent, sentant la jeune Newport dans mon dos. Ses doigts fins soulèvent ma chevelure et ses baisers furtifs laissent au creux de mon cou des petits frissons qui m’obligent à fermer les yeux quelques secondes, mes mouvements se ralentissant doucement. Sa voix atteint faiblement mes oreilles alors qu’un petit sourire s’incruste au coin de mes lèvres.

    WEENIE - « 10 minutes plus tard et je lui aurais pas ouvert la porte, à ce livreur. »


J’ai envie de détourner la tête, pour entrevoir son visage angélique et capturer ses lèvres pour lui donner raison, mais mes yeux restent figés sur le tutu d’un vert léger sur lequel la lumière se reflète, provoquant un effet de brillance et que j’effleure du bout des doigts, déjà charmée. Agrippant machinalement l’étoffe, je la soulève, laissant les styrènes terminer banalement leur chute au creux de la boîte - encore à moitié pleine - ou glisser malencontreusement sur la surface de carton pour aboutir sur le plancher de la pièce. Mes deux mains tournent le costume jusqu’à l’obtention d’une robe miniature qui s’apparente aisément à ce personnage célèbre du conte enchanteur de Peter Pan. Incapable de découvrir par elle-même l’identité de ce costume, Weenie se penche un peu plus par-dessus mon épaule, les traits intrigués quoi qu’un peu désespérés de l’offre que je lui ai précédemment refusée.

    WEENIE - « Qu’est-ce qui c’est censé être? »
    ALEXIS – « Des costumes! Regarde… Tadadadam, fée clochette! »


Je lui fais volte-face, appuyant la robe contre ma poitrine en fixant de haut l’allure qui se trame sur mon corps. Je me balance de droite à gauche, comme une princesse qui présente la haute-couture qui l’habille de la tête au pied et je me mordille la lèvre en relevant la tête vers Weenie. L’excitation transparaît dans chacun de mes mouvements et semble se décupler lorsque la blonde s’interroge à voix haute sur un sujet plutôt glissant. J’étouffe un petit rire en haussant les épaules d’innocence alors qu’au fond, je respirais la culpabilité à plein nez. J’avais un plan; diabolique et calculé. La jeune Newport ne s’occupe soudainement plus de moi et de ma petite parade, mais replonge plutôt son regard au creux de la boîte, d’où s’échappe une seconde partie de tutu vert clair.

    WEENIE - « Pourquoi est¬-ce qu’il y en a deux? »


Ma réponse est inutile, surtout vue l’air incrédule qui s’étend de ses iris à son menton tremblottant de refus. Je la pointe de l’index, me mordillant l’intérieur de la joue alors que je fixe Weenie sortir à son tour « son » costume de la boîte, toujours aussi convaincue qu’elle n’aura pas à le porter. J’hausse les sourcils devant son air qui change du tout au tout lorsque l’illumination se fait d’elle-même et que sa tête hoche machinalement de droite à gauche, d’un refus plus direct que je ne l’aurais cru.

    WEENIE - « Oh non, n’y pense surtout pas. Y’a longtemps que j’ai passé l’âge où c’était amusant de se déguiser. »
    ALEXIS – « Pourquoi!?? C’est juste drôle. Et tu prévoyais porter quoi pour la fête Halloween de l’université? Tu peux pas y’aller en jeans, tu sais. »


Coïnçant le tissu entre mes genoux, j’agrippe le rebord de mon gilet que je retire aisément, me retrouvant en brassière, sans gêne aucune devant la jeune Newport et, une fois la fermeture éclaire de la robe entrouverte, j’enfile par-dessus ma tête le costume qui tombe aisément sur mes épaules. Je soulève mes cheveux, avant de fixer l’état du costume et réalisant que la robe ne glisse pas sur mes hanches à cause du pantalon que je porte, je m’acharne sur ce jean qui me semble présentement sans intérêt. Alors que ma ceinture se frappe dans un bruit métallique sur le sol, je presse le tutu le long de mes cuisses avant de me retrouver au complet dans cette robe qui ne me donne pas encore l’allure d’une fée – les ailes manquant encore au costume.

    ALEXIS – « Tu vois des ailes dans la boîte?! Ah et tu peux me zipper ça, s’te plaît? »


Je m’approche de la brunette qui se redresse enfin du sol, la seconde robe toujours en main, même si je vois que son esprit est tout sauf apaisé. Dos à elle, une de mes mains agrippe sans véritable conviction ma chevelure, offrant à la jeune femme un dos à moitié nu, patientant. Ma voix se perd, les secondes filent. Mais je sens enfin sa présence alors que l’étrange couinement de la fermeture éclaire résonne même après que ses fins doigts aient terminé leur tâche. Voyant que ma question n’a pas vraiment été acheminée, je me penche, agenouillée sur le carrelage froid, les mains, de nouveau, plongées dans le carton - comme si j’allais y trouver un trésor dans ses profondeurs, alors que j’agrippe une étrange tige qui, face à mon regard perplexe s’avère être une première baguette magique. La posant sans intérêt pour le moment à mes côtés, je reprends l’opération de recherche, ma tête déviant vers la jeune femme qui ne faisait plus un bruit, observant la robe avec un dégoût facilement lisible sur son corps en entier. Je m’essaie à la tenter, bien que je doute qu’il me faille bien plus qu’une petite phrase d’encouragement pour avoir droit d’apercevoir la jeune Newport en fée clochette.

    ALEXIS – « Tu devrais vraiment l’essayer. Et d’ailleurs, toi au moins, tu risques de vraiment y ressembler. Moi avec mes cheveux bruns, ça le fait pas du tout… »

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